Irkana
Immaculée est sa robe, d'une grande beauté et d'un port fier et gracieux,
dons de la nature si justement mérités.
Elle s'appelait Irkana.
Sa mère Irka était morte quelques mois après sa naissance. Elle fut recueillie
par une louve solitaire et grandit ainsi.
Irka
Sa force elle ne l'avait pas que dans musculature imposante et puissante,
elle pensait, elle réfléchissait, elle comprenait.
Lorsqu'elle partait à la chasse, elle ne tuait qu'à coup sur, d'un coup de crocs
puissant à la gorge, elle assurait sa survie.
Irkana ne s'ennuyait jamais, elle aimait courrir dans la forêt, sentir tout ce qui
l'entourait, l'odeur de l'air du matin, les herbes et les feuilles après la pluie,
les arbres aux senteurs si différentes, les fleurs qui laissaient leur
pollen sur son museau et la faisait éternuer.
Elle savait toujours ou trouver son repas, son flair infaillible ne la
trompait jamais.
Mais ce qu'elle préférait, c'était le crépuscule, là ou tout change.
Le soir venu, au moment ou la nature commence à s'endormir doucement,
ou les odeurs se font différentes, ou le crissement de ses pattes
sur les feuilles séchées résonne un peu plus fort et un peu plus loin,
Irkana choisissait un endroit confortable pour s'installer à passer
la nuit, puis elle écoutait, sereine et si belle dans sa robe neigeuse.
Les bruits de la forêt familiers à ses oreilles se firent plus espacés,
sa tête posée sur un lit de feuilles craquantes, Irkana soupira et
ferma ses yeux d'ambre.
Le calme était là, juste une chouette se faisait entendre un peu
plus loin dans la forêt. Puis, instinctivement ses oreilles se rabaissèrent
comme si elle était à l’affût.
Quelque chose d’inhabituel se passait. Elle redressa le torse et la tête,
se mit en position de guet et attendit...
La nuit commençait à s'installer, un léger souffle de vent caressait
sa robe, un souffle de vent qui apportait une odeur inconnue.
Irkana intriguée, regarda autour d'elle sans bouger
huma à nouveau cette odeur qu'elle ne reconnaissait pas.
Elle décida de faire quelques pas en scrutant au plus loin,
puis elle stoppa net, devant elle, à peine caché par un arbre
une silhouette noire était là, cette fois elle savait, elle reconnaissait
cette odeur.
Son souffle était court, le grand Ethaan était juste à quelques pas d'elle.
Un léger grognement sorti de sa gorge sans qu'elle ne le veuille vraiment.
Ethaan grogna à son tour.
Chacun pourtant avançait vers l'autre ....
La rencontre était inévitable.
Il avancèrent tous les deux doucement, comme pour jauger l'autre.
Puis plus d'arbre, juste une clairière illuminée par l'astre des loups,
ils étaient si proches ....
Plus de grognements, la douce et apaisante lueur de la lune
les avait rapproché. Ils savaient tous les deux qu'à cet instant,
la lune leur offrit ce qu'il y avait de plus beau...
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